"De Argentina para el mundo..."



Caricatura de Alfredo Sabat

viernes, 24 de mayo de 2013

Le dernier geste de Dominique Venner

Mardi à 16h00, Dominique Venner s’est suicidé, à Notre Dame, devant l’autel d’une balle dans la bouche. Comment comprendre ce geste ? Quels en sont les motifs ? Une lettre a été laissée sur l’autel, il nous dira ce qu’il veut nous dire de son acte.

J’ai eu l’occasion, voilà déjà une quinzaine d’années, de rencontrer Dominique Venner, de discuter avec lui, d’essayer de comprendre l’antichristianisme militant de cet historien qui était à la fois si froid et si passionné, si précis dans ses analyses et si lyrique dans ses perspectives, sans que le lyrisme ne nuise à l’analyse ni l’analyse au lyrisme. Dominique Venner avait une grande âme, « un cœur rebelle ». C’est ce qui m’avait fait éprouver pour lui, alors que nous étions aux antipodes l’un de l’autre, une véritable sympathie. Il m’avait d’ailleurs dédicacé son ouvrage autobiographique Le coeur rebelle : « À l’abbé de Tanoüarn qui n’est pas un cœur soumis ». Cette formule, je l’ai longtemps méditée. Je crois que c’est en cela que nous avons été en compréhension l’un de l’autre, lui et moi, dans le refus de toutes les formes de soumission. Se soumettre c’est subir, subir c’est renoncer à agir, renoncer à agir c’est accepter de ne pas servir, de ne servir à rien, de se laisser happer par le grand Néant de tous les À-quoi-bonismes, contre lequel Dominique s’est élevé toute sa vie. Contre lequel pourrait-on dire, il a tenté d’élever sa vie et son œuvre.

Son dernier post, sur son blog, appelant à manifester le 26 mai contre le mariage homosexuel, mêle la crainte d’une islamisation de la France à ce signe de décadence morale qu’est le mariage des homosexuels. « Ce ne sont pas de petites manifestations de rue » qui pourront changer quelque chose à cette formidable conjuration « du pire et des pires » que présente la vie politique française en ce moment. On devine une forme de désespoir politique, vraiment poignant chez cet homme de 78 ans, dont on pourrait penser qu’il en a vu bien d’autres, depuis les combats de l’Algérie française, les appels à la résistance d’Europe jeunesse, jusqu’à maintenant. Mais le désespoir n’est pas l’explication ultime de ce dernier geste.

« Je crois que ce suicide-avertissement, que Dominique a voulu comme une sorte d’analogie frappante avec le suicide de notre civilisation, était aussi, pour lui, la seule manière qu’il ait trouvé de passer par l’Église une dernière fois sans se renier. »

Du reste, sur son blog, ce n’est pas le désespoir qui domine le texte qu’il nous laisse : « Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes ». On pense au sepuku de Mishima, il n’a pas pu ne pas y penser, en choisissant froidement le lieu et le moment et en s’interdisant de se rater. Son acte a été mûri, prémédité. Il avait remis les clés de la Nouvelle revue d’histoire ce week-end à celui qu’il considérait comme son plus proche collaborateur et son continuateur, Philippe Conrad. Sans paraître affecté. Il avait fini sa tâche, il importait de donner un sens à sa fin.

Sur son blog, il expliquait : « Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien ».

« Nous n’avons que cette vie… ». Cette affirmation, pour Dominique Venner, est une donnée essentielle du problème. S’il n’y a pas d’au-delà de la vie terrestre ; pour quelqu’un qui entend aller jusqu’au bout, l’instant, chaque instant a un poids écrasant. Le chrétien comprend ce sens de l’instant et ce sens de la responsabilité, mais il ne cherche pas à aller au-delà du possible : Dieu est l’agent de nos destinée. Dieu achève l’ébauche que nous lui tendons à la dernière seconde.Et le sacrifice est encore une action, non une soumission. Dominique Venner n’a pas voulu s’en remettre à Dieu de sa dernière seconde, il ne pouvait pas faire ce sacrifice : il a souhaité la choisir. Pétri de philosophie allemande, il a repris toute sa vie l’idée de Schelling, commenté par Heidegger : « être c’est vouloir ». Esse est velle. « L’être, c’est le vouloir ». Il faut vouloir jusqu’au bout pour être vraiment. Voilà la formule d’un athéisme antinihiliste… Le sien.

Et pourtant…

Pourtant, Dominique Venner a choisi l’autel de Notre Dame pour cette décision. C’est sur l’autel qu’il a posé une dernière lettre. Vraiment je ne crois pas que, s’il a fait cela, c’est pour attirer l’attention, pour que Manuel Gaz vienne sur les lieux. Il n’avait que faire de ce genre de reconnaissance « médiatique ». Son acte n’est pas médiatique, il est symbolique. Quel symbole ? Celui de la Vierge Mère, celui de l’éternel féminin, lui qui, dans son dernier blog professe « respecter les femmes alors que l’islam ne les respecte pas ». Sans doute. Mais il ne faut pas oublier qu’outre sa culture païenne, Dominique Venner possédait une solide culture chrétienne, avant que son entrée en délicatesse avec une Église qu’il voyait comme absurdement pro-FLN ne l’ait détourné de Dieu. Je crois que ce suicide-avertissement, que Dominique a voulu comme une sorte d’analogie frappante avec le suicide de notre civilisation, était aussi, pour lui, la seule manière qu’il ait trouvé de passer par l’Église une dernière fois sans se renier. Une sorte de prière sans parole, pour ce coeur inassouvi jusqu’à la dernière seconde. Dieu ? C’était trop compliqué pour lui. Mais Marie… Une femme, capable – Dieu le sait – d’exaucer enfin le désir de perfection qui a été la grandeur et le drame de sa vie.

Mots-clefs :Dominique Venner, suicide
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Martes a las 16:00, Dominique Venner se suicidó en Notre Dame ante el altar con una bala en la boca. ¿Cómo entender este gesto?
¿Cuáles son las razones?
Una carta fue dejado en el altar, él nos dirá lo que quiere decirnos de su acto.

Tuve la oportunidad, ya unos quince años para cumplir con Dominique Venner, para discutir con él, tratar de entender este historiador militante anti-cristiano que era al mismo tiempo tan frío y apasionado, si precisa en su análisis y lo lírico en su perspectiva, sin el lirismo no comprometer el análisis o el lirismo análisis. Dominique Venner era una gran alma, "un corazón rebelde."
Esto es lo que me hizo sentir por él, mientras estábamos en desacuerdo entre sí, una simpatía real.
También me autografió su autobiografía corazón rebelde: "Para el abad de Tanoüarn no un corazón sumiso." 
Esta fórmula, he meditado mucho.
Creo que es por eso que hemos estado entendiendo el uno del otro, él y yo, en el rechazo de todas las formas de presentación.
Enviar a sufrir, está experimentando disminución de actuar, negarse a aplicar es aceptar no para servir, no para ser desperdiciado, para ponerse al día en la gran ninguno en absoluto-lo-bonismes, Dominique contra el que estaba toda su vida. Contra lo que se podría decir, trató de levantar su vida y obra.

Su último post en su blog, llamando a las manifestaciones del 26 de mayo contra el matrimonio gay, combina el miedo a la islamización de Francia este signo de la decadencia moral que es el matrimonio gay.
"No se trata de pequeñas manifestaciones en las calles" que pueden cambiar algo en esta gran conspiración ", y lo peor de lo peor" que esta política francesa en este momento.
Suponemos que una forma de desesperación política, realmente conmovedor en este hombre de 78 años, lo que se podría pensar que ha visto muchas batallas de la Argelia francesa, llama a la resistencia de la juventud europea , hasta ahora.
Pero la desesperación no es la explicación última de este último acto.

"Creo que el suicidio de alerta que Domingo quería como una especie de sorprendente analogía con el suicidio de nuestra civilización, como era, para él, la única forma que encontró para pasar por la iglesia por última vez sin negar. "

Por otra parte, en su blog, no es la desesperación que domina el texto que nos da: "Sin duda, será necesario nuevo gesto, espectacular y simbólico para sacudir el sueño, sacudiendo la conciencia anestesiada y despertar la memoria de nuestro orígenes. Estamos entrando en una época en que las palabras deben ser autenticados por los hechos ". Uno piensa sepuku Mishima, no podía no pensar en ello, con frialdad la elección de la hora y el lugar y absteniéndose de perder. Su acto ha madurado, premeditado. Le entregó las llaves de la revista New esta historia fin de semana que él consideraba su más estrecho colaborador y sucesor, Philip Conrad. Sin parecer afectado. Él había terminado su tarea, que era importante para dar sentido a su fin.

En su blog, explicó: "Hay que recordar también, como Heidegger formulado magistralmente (Ser y tiempo) que la esencia del hombre está en su vida y no en" otro mundo ". Es aquí y ahora que nuestro destino se juega hasta el último segundo. Y estos últimos segundos tan importantes como el resto de su vida. Es por eso que debe ser uno mismo hasta el último momento. Se está decidiendo sí, realmente quería su destino, que uno es ganador de la nada. Y no hay escape de este requisito porque sólo tenemos esta vida en la que nos corresponde ser plenamente nosotros mismos o no ser nada ".

"Tenemos esta vida ...". Esta declaración, por Dominique Venner, es un elemento esencial del problema. Si no hay más allá de la vida terrenal para alguien que quiere pasar, ahora, cada momento fue un peso aplastante. El cristiano sabe que el sentido del tiempo y el sentido de la responsabilidad, pero no trata de ir más allá de posibles: Dios es el agente de nuestro destino. Dios completó el proyecto de que tendemos a lo último sacrificio seconde.Et sigue siendo una acción, no una cita. Dominique Venner no quería depender de Dios para su último segundo, no podía hacer este sacrificio: quería elegir. Petri filosofía alemana, reanudó su vida la idea de Schelling, Heidegger comentó: "el ser es querer." Esse es Velle. "El ser es querer." Tienes que querer poner fin realmente a ser. Esa es la fórmula para un ateísmo antinihiliste ... La suya.

Y sin embargo ...


Sin embargo, Dominique Venner eligió el altar de Nuestra Señora de la presente decisión. Es en el altar que había pedido a la última letra. Yo realmente no creo que, si lo hacía se trata de llamar la atención, de Manuel Gas entra en escena. No tenía nada que ver con este tipo de reconocimiento "medios". Su acto no es los medios de comunicación, es simbólico. ¿Qué símbolo? La de la Virgen Madre, la del eterno femenino, que en su último blog profesa "respeto a las mujeres, mientras que el Islam no respeta a ellos." Probablemente. Pero no hay que olvidar que, además de su cultura pagana, Dominique Venner tuvo una fuerte cultura cristiana antes de su entrada en la delicadeza con una iglesia que veía como absurdamente pro-FLN no se ha alejado de Dios. Yo creo que el suicidio de alerta que Domingo quería como una especie de sorprendente analogía con el suicidio de nuestra civilización, como era, para él, la única forma que encontró para pasar por la iglesia por última vez sin negar. Un tipo de oración sin palabras, en el corazón sin cumplirse hasta el último segundo. Dios? Era demasiado complicado para él. Pero María ... Una mujer puede - Dios lo sabe - para finalmente cumplir con el deseo de perfección era la grandeza y el drama de su vida.

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